Les bâtons de randonnée

Utiliser des bâtons quand vous partez en randonnée ou pas, telle est la question. Sans tomber dans un dilemme loin d’être shakespearien, la question mérite d’être posée mais pas forcément tranchée. Comme souvent, il y a du pour et du contre, des cas où leur utilité s’impose, d’autres pas. Voici un passage en revue des caractéristiques des bâtons présents sur le marché, leurs avantages et leurs inconvénients pour vous aider à vous forger votre avis, selon votre profil.

Avantages

Pour certains randonneurs pédestres, l’usage des bâtons est indispensable. Les adeptes des bâtons mettent en avant un grand confort de marche, une réduction des impacts musculaires, une moindre fatigue et un moindre risque d’avoir des ampoules. On peut ajouter une plus grande stabilité en dépit de l’irrégularité du terrain, une limitation des glissades et par conséquent du risque de se faire une entorse. On pourrait ajouter la possibilité de marcher plus rapidement mais là, on entre dans le domaine de la marche nordique, qu’on distingue de la randonnée classique, tout comme le trail, course à pied au long cours qui exige un matériel spécifique.

Composition

Les bâtons de randonnée se composent d’un tube en carbone ou en aluminium, de poignées ergonomiques qu’on appelle aussi grips, qui permettent une bonne prise en main des bâtons, même en cas de transpiration. Ils sont pourvus d’une dragonne que l’on passe au poignet pour éviter d’avoir à les ramasser s’ils vous échappent. Les bâtons à deux ou trois brins sont des bâtons ajustables et pliables. Réglables en hauteur pour ajuster leur taille au terrain, suivant que vous gravissez une côte ou que vous dévalez une forte pente. Ils sont facilement transportables dans un sac à dos si vous ne vous en servez pas et sont polyvalents.

Il existe des bâtons repliables et télescopiques, qui prennent très peu de place et offrent une latitude de réglage en hauteur plus importante. Ce sont des modèles haut de gamme, également adaptés à la pratique du ski de randonnée.

Un ou deux bâtons de randonnée

L’usage veut que l’on utilise deux bâtons et vous constaterez que, généralement, ils sont vendus par paires. Cependant, rien ne vous oblige à vous munir de deux bâtons en permanence.

Si vous partez pour une courte randonnée, sur des chemins en bon état, en plaine, un seul bâton peut suffire, d’autant que ça vous laisse une main libre, ce qui vous permet d’avoir une posture moins contrainte.

En revanche, si vous partez avec un sac lourd, en terrain escarpé avec des successions de côtes et de descentes, pas d’hésitation, munissez-vous de deux bâtons. En descente notamment, pour assurer une bonne stabilité, l’utilisation de bâtons prend tout son sens, n’en avoir qu’un seul devient plus une gêne qu’une aide.

Inconvénients

Si vous utilisez des bâtons, vous n’aurez pas les mains libres, ce qui vous forcera à adapter certains mouvements à la présence de ces bâtons. En outre, ce ne sont pas vos bâtons qui vous feront avancer. Ceux-ci constitueront un avantage seulement si vous savez vous en servir. Il vous faudra apprendre à synchroniser vos pas et votre « posé » de bâtons, à ne pas vous appuyer sur un bâton plus que sur un autre, au risque de vous faire mal. Vous devrez aussi apprendre à régler la hauteur de vos bâtons en fonction du terrain.

Enfin, le prix d’une paire de bâtons de randonnée est important. Certes, ce sont des bâtons qui résisteront plusieurs années, mais mieux vaut vous demander au préalable si l’investissement sera amorti.

Différences avec les bâtons de marche

On entre là dans certaines subtilités pas toujours évidentes. Pourtant, les bâtons de marche sont des bâtons monobrins, qui favorisent une propulsion puissante et rectiligne. Ce sont des bâtons qui absorbent les vibrations lorsqu’ils sont en carbone, matériau à privilégier à l’aluminium, loin d’être aussi efficace. Les bâtons de randonnée sont pliables pour être plus facilement transportés et réglables pour affronter les différents types de terrain. Ce qu’on recherche avant tout, c’est l’équilibre et une moindre fatigue, pas la tonicité.