Snowscoot

En 1990, une tempête de neige fait rage en Suisse, bloquant un groupe d’amis fans de BMX dans un chalet. Parmi eux Franck Petoud, ancien rider BMX et mordu de snowboard, imagine un vélo sur une planche de snow avec lequel il dévalerait les pistes de ski. Après quelques mises au point, il dépose le brevet du snowscoot et démarre sa production en 1992. Depuis, de nombreuses associations ont vu le jour et se sont regroupées le 23 novembre 2017 sous la Fédération française de snowscoot (FF2S). Elle travaille actuellement à la création d’un dossier qui pourra être déposé à partir de son 3ème anniversaire, afin d’être reconnue par le ministère des sports. Cette reconnaissance permettra de créer un championnat national et de prétendre à des subventions pour promouvoir le snowscoot. Et en attendant cette consécration, il existe des compétitions avec cinq disciplines différentes (slalom, vitesse, freestyle), une en cours de développement et un concours “non-officiel” juste pour le fun.

Principe

Le snowscoot fait partie des sports d’hiver de descente et a un côté très ludique. Une fois que la neige montre le bout de son nez, direction les pistes pour des sensations inoubliables. Monté sur votre snowscoot, profitez du grand air, de la vitesse grisante et de la liberté que procure cette activité. Apprenez à dompter les virages et les accélérations sur votre bolide. Vous en voulez encore plus ? Maîtrisez vos émotions et envoyez-vous en l’air dans un snowpark de la station ! Tentez des figures de freestyle en retombant sur d’immenses airbags. Vous rêvez de liberté et d’espace vierge ? Le freeride est fait pour vous ! Mais attention, avant de vous lancer dans du hors-piste, affinez votre technique sur les pistes freeride balisées des stations. Vous devrez acquérir une certaine expérience pour tenter cette aventure.

Composition

Prenez un cadre de trottinette composé d’une fourche et d’un guidon de vélo, le tout rivé à deux planches de snowboard et vous obtenez un snowscoot. La planche avant plus large et courte est fixée au guidon et la planche arrière plus fine et longue est attachée au cadre par un système de type silent bloc amortissant les chocs. La plupart des snowscoots sont réalisés en aluminium ce qui les rend assez légers, maniables et idéals pour une utilisation de loisir.

Évidemment, nous ne pouvons pas parler de sa composition sans évoquer la qualité des planches, sujet de discussions intarissables des riders. Sans entrer dans les détails, retenez qu’il existe des planches de dimensions et de compositions différentes. Vous sélectionnerez les vôtres en fonction de vos critères, comme, le type de terrain, la maniabilité ou encore la recherche de vitesse.

Maniement

Le snowscoot nécessite une bonne condition physique, vous devrez trouver votre point d’équilibre pour anticiper les trajectoires. Vous redécouvrirez certainement quelques muscles de votre corps dont vous aviez oublié l’existence, du moins au début. Bras fléchis sur le guidon, calez vos pieds dans le footstrap, la sangle arrondie que vous aurez réglée au préalable et fléchissez aussi les jambes. Les pieds ne sont pas maintenus sur la planche comme pour le snowboard, c’est d’ailleurs le point le plus apprécié des riders, un sentiment de liberté totale et d’aisance, sans contrainte. Pour vous faire la main, débutez sur un petit bout de pente, tournez un peu le guidon en poussant avec votre pied et déplacez le poids de votre corps à l’intérieur du virage que vous voulez prendre. Si vous avez peur de prendre trop de vitesse au début, négociez de grands virages, plus vous serez parallèle à la descente plus vous irez vite et plus vous serez perpendiculaire plus vous freinerez.

L’apprentissage du snowscoot est plutôt rapide surtout si vous avez déjà pratiqué des sports de glisse. Dans le cas contraire, une demi-journée vous suffira à en saisir les rudiments et commencer à prendre du plaisir, il ne vous restera plus qu’à vous entraîner pour devenir un vrai pro. 

Équipements

Plusieurs équipements vous seront nécessaires pour pratiquer ce sport. Le leash, identique à celui du surf, est un cordon qui relie votre cheville à votre snowscoot, il est essentiel en cas de chute et obligatoire pour emprunter les téléskis. Investissez dans de bonnes protections, casque, genouillères et protection dorsale. Luttez contre le froid avec une combinaison d’hiver et des gants, les plus fins possible pour assurer une bonne tenue du guidon. Vous n’aurez pas besoin de chaussures spécifiques, vous pouvez choisir des bottes d’hiver simples, mais préférez-les imperméables, antidérapantes et souples. 

Pistes françaises

Le snowscoot est présent dans la plupart des stations françaises, vous pourrez en trouver dans les magasins de location, mais attention, toutes les stations ne proposent pas son apprentissage. C’est d’ailleurs un des sujets que la FF2S souhaite améliorer dans l’avenir, démocratiser les formations au snowscoot dans beaucoup plus de stations. Renseignez-vous sur ce point avant votre séjour, même si son introduction est plutôt simple, vous devrez connaître les bonnes pratiques pour votre sécurité et pour celle des personnes qui vous entourent. Vous partagerez la piste avec les skieurs et snowboardeurs et des comportements dangereux pourraient mener à l’interdiction pure et simple de ce sport. L’accès aux stations pour utiliser votre snowscoot est le même que pour tous les sports d’hiver, munissez-vous d’un forfait de ski et direction les remontes pentes, téléski, télécabine ou tire-fesses.

Bon ride !