Le ball trap

Le ball trap consiste à viser et faire feu sur des cibles mouvantes lancées à différentes distances et trajectoires. Ce sport demande une grande concentration, de la maîtrise et bien sûr, comme toutes les activités d’armes à feu, le respect des règles de sécurité. Vous avez certainement déjà entendu l’expression “pull” juste avant un tir. Elle trouve son origine du verbe anglais “to pull” qui signifie “tirer”, utilisée dans les tirs aux pigeons en Angleterre, l’ancêtre du ball trap. Elle s’adresse au lanceur qui devait tirer sur une corde pour libérer l’oiseau emprisonné dans une boîte ou un chapeau. Heureusement, la technologie a évolué et le ball trap moderne se sert de plateau en argile pour cible, mais l’ordre de lancement est resté “pull”.

Les différentes disciplines du ball trap

Le ball trap compte 3 disciplines olympiques et 6 autres gérées par la Fédération française de ball trap. Dans ce cas précis, nous allons plutôt les classer en fonction de leurs caractéristiques, ce sera plus parlant pour un débutant.

Vous aimez les surprises ? Optez pour les hélices. Même si cette activité ne fait pas partie des disciplines olympiques, c’est celle qui se rapproche le plus de son prédécesseur, le tir aux pigeons. Les disques d’argile sont munis de petites ailettes qui rendent leur trajectoire complètement aléatoire. Sa pratique est difficile et donc, moins répandue que ses homologues.   

Le double trap et la fosse olympique présents aux JO, ainsi que la fosse Euro-DTL et la fosse universelle seront un peu plus prévisibles. Les plateaux lancés sont appelés “des fuyants”, c’est-à-dire qu’il s’éloigne de vous, mais vous ne connaîtrez pas leur direction. Ils pourront être lancés vers la gauche, vers la droite ou en face de vous.

Le skeet olympique, le parcours de chasse et le compak sporting comporte une grande variété de plateaux, mais vous savez à l’avance lesquels seront utilisés. Ils sont physiquement les mêmes, mais auront une orientation différente. Nous venons de voir “les fuyants”, mais nous pouvons citer parmi d’autres “les traversards” qui suivent une courbe en l’air de notre droite à notre gauche ou inversement, “les rentrants” qui viennent vers nous, “les chandelles” qui montent dans le ciel ou encore “les rabitt” qui rasent le sol. Il est donc possible d’anticiper son tir, mais malgré tout, cela reste les disciplines les plus techniques du ball trap.

Finalement, le sanglier courant qui se rapprochera du tir à la carabine sur cible mobile. Une pancarte avec un sanglier dessiné dessus, passe de gauche à droite et vice-versa à des vitesses différentes dans un champ de tir d’environ 12 mètres.

L’équipement du tireur

Un tireur de ball trap doit obligatoirement s’équiper d’un casque de protection auditive et de lunettes pour le parcours de chasse, le skeet olympique et le compak sporting. Même si elles ne sont pas imposées pour les autres disciplines, les lunettes de protection sont tout de même fortement conseillées. Munissez-vous également d’un gilet de tir ou au moins d’une ceinture à cartouche, transporter 25 munitions dans ses poches, c’est compliqué.

Maintenant que nous avons fait le tour des accessoires, passons au fusil ball trap. C’est un fusil à canon lisse. Comptez 600 à 800 € pour les premiers prix et 1 200 à 1 500 € pour un fusil de très bonne qualité. Au-delà, ils auront des caractéristiques plus spécifiques. Si vous faites partie des petits gabarits, tournez-vous vers un fusil semi-automatique. Malgré l’inconvénient de devoir ramasser les douilles, vous prendrez plus de plaisir pour débuter. Sinon, le mieux est de vous tourner vers le fusil superposé Browning qui peut s’utiliser dans plusieurs disciplines du ball trap. Pensez également au stockage de votre arme à domicile avec une armoire à fusil appelée aussi armoire forte, c’est une obligation légale.

Bon à savoir : certains clubs proposent tout ou une partie du matériel en location. Cela peut être une bonne solution lorsque l’on débute.

Les clubs de ball trap en France

Vous pourrez retrouver les clubs de ball trap en France sur le site de la Fédération française de ball trap. Le site internet de la ligue régionale ou du club peut y être renseigné ou les coordonnées de la personne responsable du département. L’âge minimum pour s’inscrire est de 12 ans, mais certaines associations n’acceptent les mineurs qu’à partir de 16 ans. Vous devrez fournir des documents administratifs, ainsi qu’un certificat médical pour obtenir votre licence.

Delphine Perrot

"Ma première rencontre sportive a commencé très tôt, à l’âge de 3 ans et… comment dire… plutôt brutalement. J’ai roulé sur un ballon de foot et me suis cassé l’avant-bras droit. Comme je n’ai jamais été rancunière, j’ai accompagné mon papa à tous ses entraînements et matchs lorsqu’il jouait en vétéran. Si bien qu’à 7 ans, le club m’a remis la coupe de la meilleure supportrice. Ensuite, je me suis lancée dans la gymnastique artistique avec quelques médailles à mon actif quand je parvenais à gérer mon stress maladif, surtout sur la poutre. J’ai toujours apprécié le sport en général sauf l’endurance, un vrai supplice. C’est d’ailleurs pour cette raison que je détestais les échauffements. Quelle idée de faire tourner les gens en rond, on peut très bien chauffer ses muscles autrement, non ! Enfin bref ! Quelques activités me donnaient quand même du fil à retordre. Le basket, quand on fait 1 m 20 les bras levés et qu’on est de surcroît la plus petite de sa classe, c’est pas très pratique. Et le handball, impossible de tenir cette maudite balle dans la main. J’ai appris plus tard qu’il existait de la colle, bande d’escrocs ! Aujourd’hui, je dois bien avouer que j’ai plus tendance à pratiquer le sport dans mon canapé. J’ai tenté de reprendre la gym à 35 ans, mon cerveau était d’accord, mais mon corps apparemment pas. Mes acquis étaient encore plutôt bons, mais après 2 blocages de dos et une épaule malmenée dont j’ai mis 1 an à me remettre, j’ai dû déclarer forfait. Malgré tout, j’aime toujours faire de temps en temps une partie de badminton, une balade à vélo ou une pétanque. Je crois que c’est ça la beauté du sport, se faire plaisir à son niveau."