Sport et handicap

Souffrir de handicap, physique ou mental, peut être un frein à la vie sociale et limiter les activités. La pratique d’un sport est un excellent moyen de rompre son isolement, de s’entretenir physiquement et de regagner l’estime de soi. Une journée nationale du sport et du handicap a d’ailleurs lieu tous les ans.

Bien sûr, il convient d’adopter une pratique adaptée à son handicap mais, que ce soit en sport collectif ou individuel, de nombreuses structures permettent à tous de redécouvrir le plaisir de se dépasser ou de se faire plaisir. Petit tour d’horizon.

De nombreuses disciplines adaptées à chacun

La fédération française handisport revendique plus de 1 400 structures réparties sur l’ensemble du territoire qui accueillent plus de 30 000 licenciés. On peut y pratiquer aussi bien des sports collectifs qu’individuels, en tenant compte du type de handicap.

Pour ceux qui ont une préférence pour les sports en équipe, ont envie de partager les efforts, d’avoir des interactions avec leurs partenaires et souffrent de handicap moteur qui nécessite l’usage d’un fauteuil roulant, le basket est le sport idéal. Il se pratique en fauteuil manuel, à 5 contre 5, et permet de développer la maîtrise de son fauteuil, son adresse, mais également ses fonctions cardio-vasculaires et d’améliorer son sens tactique. Spectaculaire et intense, c’est un excellent moyen de se dépenser à bon escient.

Plus récent, le cécifoot s’adresse aux déficients visuels et est une adaptation du football. Il se pratique en équipes de 5 joueurs, l’objectif est le même qu’au football, marquer des buts à l’aide des pieds et empêcher l’équipe adverse d’en faire autant. Le cécifoot permet de développer ses repères spatiaux, son audition, son sens tactique en équipe.

Pour les personnes malentendantes qui ont des difficultés à appréhender leur entourage direct, le volley-ball est un bon remède. Sport de ballon où le but est de l’envoyer à l’aide des mains sur le sol dans le camp adverse par-dessus un filet et d’éviter qu’il ne tombe au sol dans son propre camp, le volley permet de travailler sa coordination motrice, sa force et sa détente, et de développer ses capacités d’interaction avec ses partenaires et, au final, d’intégration.

Côté sports individuels, la natation est ouverte à tous types de handicaps, physiques comme sensoriels, ce qui est un point important. La première compétence développée est le savoir-nager, qui est une formation essentielle à l’autonomie. Lorsqu’on bascule vers une pratique purement sportive, la natation permet de développer sa musculature, de la renforcer, de travailler la coordination de ses gestes.

Comme la natation, le cyclisme s’ouvre à la grande majorité des handicaps. Ce qui change, c’est le matériel, en fonction du type de handicap. Les malvoyants peuvent pratiquer le tandem, le tricycle est adapté aux handicaps cérébraux, les personnes à mobilité réduite pourront utiliser un vélo à commande à bras, les déficients auditifs le vélo solo. Le cyclisme permet d’améliorer ses capacités respiratoires, sa force et son endurance, le vélo solo et le tandem permettent également de travailler son équilibre.

Le matériel adéquat

En fonction de la discipline choisie, un matériel adapté est nécessaire, comme nous venons de le voir avec le cyclisme, ou pas. En football adapté, ce sont les règles et modalités de jeu qui seront aménagées, mais le matériel reste plus ou moins le même qu’en football classique. En badminton, pour prendre le cas d’un autre sport possible, l’équipement reste minime, puisqu’une raquette, un volant et une tenue de sport sont nécessaires. Au basket, l’équipement sera plus lourd puisque sa pratique nécessite un fauteuil spécifique, maniable et léger.

Toutefois, il ne faut pas voir le matériel et son coût comme des freins puisque, souvent, les clubs mettent ce matériel à disposition. Par ailleurs, quand l’acquisition de matériel individuel et personnalisé est nécessaire, dans le cas d’une pratique sportive qui va au-delà du simple loisir, une aide financière est possible. Les régions, via les comités régionaux handisports, participent au financement, tout comme des fondations d’entreprises.

handisport

Trouver un club habilité

Pour savoir à qui s‘adresser et où pratiquer, en fonction des disciplines qui vous tentent, le moyen le plus simple est de consulter le site de la fédération française handisport. Vous y trouverez la liste complète des clubs agréés par région, ainsi que celle des associations qui, parfois, accueillent indifféremment valides et handicapés, et qui offrent des activités sportives adaptées. Comme déjà mentionné, plus de 1400 clubs en France accueillent des sportifs handicapés.

Les bienfaits du sport

Valide ou handicapé, nous avons les mêmes droits et les mêmes besoins. En situation de handicap, ils deviennent seulement plus importants. La pratique du sport permet de lutter contre la sédentarité, le risque d’isolement. Elle permet de rencontrer d’autres personnes, de se réapproprier son corps et, par la même occasion de regagner l’estime de soi tellement nécessaire quand on a été atteint dans sa chair notamment.